Respiration cellulaire, grillades et températures élevées

L'air que nous respirons par le nez et l'alimentation que nous mangeons par la bouche se mettent ensemble - chacun passant préalablement par des processus différents-, pour créer notre énergie vitale au niveau de quasi chaque cellule : c'est la respiration cellulaire.

En bref : Respiration + Alimentation = Énergie… Mais quelle alimentation ? Laquelle est la plus rentable ? Celle où les molécules sont les plus simples à digérer – la digestion exige aussi de l’énergie… Peu de mélange, l’aliment apportant idéalement les nutriments et liquides lui-même – encore plus important en période estivale – comme pastèque, concombre, tomates…

Mais pour un grand nombre, le temps des grillades marque la saison estivale. L’alimentation est compacte, concentrée ; ce qui ne signifie pas dès facto “plus concentrée = plus de nutriments utiles”.

Je ne souhaite pas disserter directement sur l’alimentation, seulement poser un constat sur deux conséquences de la coutume des grillades estivales : des mucosités dans la gorge et la fatigue postprandiale – malheureusement pas que après de simples grillades, mais ce phénomène est accentué par la chaleur.

Mucosités

Lorsque des mucosités apparaissent dans la gorge pendant une période de grillades, ces mucosités ne sont pas directement liées au système respiratoire, mais au système digestif.
Dès que le corps est en état de stress – et la trop grosse chaleur peut en être une cause – l’estomac produit moins d’acide chlorhydrique.
Dit en bref, cet acide permet la digestion des protéines avant leurs passages dans les intestins.
Lorsque ces protéines ne sont pas scindées en plus petits éléments et digérées, elles fermentent et il y a création d’acides nocifs. Les intestins sont impactés, se défendent comme ils le peuvent en créant une barrière de protection… les mucosités… qui envahissent peu à peu le système digestif en remontant vers la gorge. Ces mucosités se manifestent plus spécialement suite à des grillades, car le niveau de protéines y est concentré, sans ballast.

Fatigue postprandiale : normal ?

Lorsqu’il fait très chaud, la fatigue postprandiale – le coup de pompe après le repas -, peut augmenter. Facile de la mettre aussi sur le compte de la chaleur. Glace, digestif – l’apport de glucose – peuvent certes la diminuer momentanément, mais l’assommoir (mis sur le compte de la chaleur), le fait de traîner sur la serviette à la plage, témoigne de ce coup de pompe.
Les grillades – une combustion accélérée entre autre de l’oxygène – créent des résidus dans le corps dus à la réaction de Maillard ou glycation. Cela peut conduire à des lésions cellulaires et tissulaires, au vieillissement vasculaire. La grillade – aliment mort /grillé -, et si on veut faire court, favorise le ralentissement de toute vie, en commençant par la manifestation de la fatigue postprandiale – le corps fonctionne moins bien. Est-ce normal de se sentir fatigué alors que l’on vient de mettre du combustible via l’alimentation ? N’est-ce pas simplement le mauvais combustible ?
Avec de l’alimentation non dense et la moins transformée possible – et encore plus lors des canicules afin de ne pas sous-tirer au corps de l’énergie pour la digestion, la fatigue postprandiale disparaît tout en permettant une meilleure adaptation à la chaleur. Plus la nourriture est dense, plus elle réchauffe. Plus la nourriture est aqueuse, mieux elle rafraîchit.

Pour schématiser : en périodes chaudes, pastèque nature plutôt que grillade saucée…

Cela vaut la peine d’essayer, tout en respectant vos propres intolérances digestives, si vous les connaissez. D’où aussi la simplification souhaitée, évitez les mélanges afin de retrouver LE fautif, le cas échéant. Puis, il y a qualité, quantité et durée de mastication.

C’est le lien entre la respiration cellulaire, la digestion et l’énergie.

SE RAPPELER ÉGALEMENT – PAGES 54 -55 du livre “Exercices Respiratoires pour mieux enChanter sa Vie, prévention et soins” : BOIRE, MANGER… OU RESPIRER. Ou l’importance de ne pas se mélanger les tuyaux… car la trachée (passage de l’air) et l’œsophage (passage du bol alimentaire) se croisent… et les clapets de suretés doivent fonctionner de manière optimale.

Résumé : le fait de manger cru ou légèrement cuit / à la vapeur  – en mastiquant toujours bien le bol alimentaire – permet une plus grande absorption des nutriments et l’utilisation de l’oxygène, optimisant ainsi la respiration cellulaire. L’énergie croît, notre potentiel également.

Et vous, votre stratégie alimentaire estivale ? Sans coup de pompe ?