Quand le nez freine son expression de vie

Sarah est une fillette joueuse, espiègle… mais parle d'une voix nasillarde et est souvent fatiguée. Le nez est toujours bouché et les otites sont fréquentes. ADULTES et ENFANTS sont concernés

Dans l’exercice du mois de mi-novembre 2019 – attention, les exercices ne sont pas archivés! – je mentionne l’importance de  l’expression du vécu et des sentiments pour tout enfant ayant des amygdales hypertrophiées.

Chez les adultes ce sont plutôt de grosses accumulations de mucosités faisant de véritables bouchons et obstacles au passage de l’air.

Trois groupes d’amygdales ornent nos cavités buccale et pharyngienne.

Étant donné qu’elles font partie du système de défense de l’organisme, leur symbolique représente notre protection, notre sécurité.

En cas de problème aux amygdales, on peut rechercher si une situation crée de l’insécurité en nous.

Chez les enfants, un problème aux amygdales apparaît fréquemment suite à la naissance d’un petit frère ou d’une petite soeur. Les parents auront beau développer toute une pédagogie de bienveillance, si l’enfant se sent menacé, moins aimé etc. par l’apparition de ce petit être dans sa vie, cela lui appartient.

Le gonflement des amygdales freine – voire empêche – l’arrivée de l’oxygène dans ces poumons. Des apnées peuvent apparaître. Par cela, il y a une diminution de l’oxygénation de ces cellules, et une diminution de la stimulation cérébrale via la lame criblée de l’ethmoïde. Comme vous l’illustre le dessin tiré de mon livre, l’air passant par les 3èmes cornets fait  – par les courants de va-et-vient – une stimulation constante sous cette lame criblée de petits trous. L’expression populaire “avoir un rhume du cerveau” vient simplement du fait qu’une obstruction nasale ralenti les fonctions cérébrales.

C’est comme si la personne – enfant ou adulte – met un frein à son expansion de vie: elle se bouche elle-même sa ressource énergétique… puisque l’oxygène crée, en lien avec notre alimentation, notre énergie non seulement pour entretenir notre corps, mais aussi pour toutes activités quotidiennes.

Cela tourne un peu au ralenti, et la personne peut être privées d’activités sociales, avoir plus de fatigue etc.

Comment agir?

Agir sur deux fronts me semble indispensable (je choisi délibérément de ne pas mentionner l’aspect plus médical):

hygiène respiratoire ludique et adaptée à l’âge pour apprendre quelques exercices à intégrer en routine quotidienne.

Aménager des plages / des activités où l’enfant – tout comme l’adulte concerné – peut s’exprimer sans retenue.

Par exemple: 

  • Théâtre
  • Jeux de rôle amenant l’enfant/l’adulte à exprimer son ressenti face à une situation difficile à vivre
  • chanter sur des tonalités variées
  • Siffler sur une chanson et/ou imiter des chants d’oiseaux
  • Accepter ses envies de s’habiller / de ne pas vouloir “être dans le moule”
  • Aide de l’entourage pour mettre en avant ses progressions et ses capacités
  • Favoriser des petits challenges physiques lui permettant d’accélérer sa ventilation pulmonaire ET de prolonger son expiration
  • S’exprimer par la musique… donc favoriser l’expression, pas les certificats

Pour les parents d’enfants concernés, c’est un challenge de trouver le bon équilibre entre la stimulation continue pour “faire les exercices” avec (dans le jeu… et non: “Maintenant on va faire tes exercices”) et pour laisser s’épanouir l’enfant dans l’activité salutaire avec une harmonieuse autonomie.