Coordination, anxiété et rythme respiratoire
L’anxiété, l’hésitation, déstabilisent. Les rythmes internes - respiration, circulation... et pensées - partent en vrilles.
Pouvons-nous être coordonnés lorsque la peur nous atteint? Sommes-nous stable intérieurement lorsque nous nous sentons agressés, tant par des paroles que par des attitudes ou des dictats qui ne nous correspondent pas? Nos gestes sont-ils toujours précis sous l’emprise du trac?
Encore plus dans la période de transition que nous vivons, chacun/e a besoin de se connecter à son rythme intérieur, à ses essentiels – tant physiques que moraux.
Ce que l’on nous dit est une chose, ce que l’on ressent en est une autre. Être dans son rythme.
Uniquement lorsque le rythme interne est stable, l’être vivant s’adapte rapidement, sans “perdre les pédales” ni ses moyens. La respiration EST LA CLÉ de l’adaptation.
Également lorsque le coeur est fatigué, de faire en réflexe l’exercice proposé plus bas peut être salvateur. Éviter la dispersion et l’éparpillement des influx nerveux nous permet d‘économiser notre énergie et de l‘utiliser à bon escient.
Ancrage
L’ancrage personnel EST sa propre respiration, son rythme respiratoire qui va aussi déterminer son rythme cardiaque. Chef d’orchestre stable, fiable, pouvant ainsi diriger le reste des instruments physiques, physiologiques et mentaux.
UNE FOIS L’ANCRAGE RÉALISÉ, LA COORDINATION VA POUVOIR SUIVRE.
Exercice
RESSENTIR SON RYTHME DANS SON CORPS, L’INCORPORER AVEC CONSCIENCE, L’EXPRIMER ET L’ENTENDRE.
Pour cela je vous propose de reprendre l’exercice pages 36/37 de mon livre, de bien le comprendre et le pratiquer; ET seulement ENSUITE de faire les variantes.
Variantes
Faire ces variantes proposées dans l’ordre croissant. Passer à la 2ème variante une fois que la 1ère est solide, à la 3ème dès que la 2ème est stable (au moins 6 fois de suite !) et ainsi de suite.
- Faire un pied après l’autre (à la place de faire tomber les 2 en même temps). ATTENTION : un pied ne chasse pas l’autre, c’est-à-dire qu’on ne lève pas le talon droit dès que le talon gauche est au sol… Il y a toujours quelques fractions de secondes où LES DEUX PIEDS se trouvent complètement au sol, avant qu’un talon ne se relève.
- Avec la version 1, rajouter un geste du bras de “laisser tomber” du même côté du pied qui fait le mouvement.
- Mouvement du bras en opposition au pied.
- Changer de dynamique, tant la voix que le mouvement : dynamique plus lente, prendre le temps d’étirer le bras – correspondant au pied qui se bouge – vers le haut
- Toujours avec ce même changement de dynamique, faire le mouvement du bras en opposition au pied
- … votre imagination…
Faire cet exercice et ses variantes avec plaisir. Le relâchement vient, la voix aussi peut moduler des sons, une fois le rythme incorporé.
Préventif
Avant un rendez-vous qui pourrait “faire perdre pieds” ou qui vous énerve déjà à l’avance… prendre quelques minutes, voire secondes, pour s’ancrer, se stabiliser et reprendre main sur ses réactions.
Être conscient que ce moment où les deux pieds sont complètement au sol – voir un seul pied dès la variante 1 -, est un court moment de complet relâchement. Un silence du corps. Et comme en musique, c’est le silence qui donne le rythme.