Ressentir les émotions…

…les incorporer - les faire vivre par le corps -, donc les respirer.

La voix – par son expression des soupirs, gémissement, des cris, des pleurs et autres phrases ressenties des tripes -, est conduite par la respiration. Mais seulement si il y a une cohérence entre ce qui sort du corps et ce qui est vraiment ressenti par le corps. Aucun verrouillage.

CE TEXTE EST DE STEFAN HIENE

Sentir ses émotions

Vous faire faire ressentir vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Se préparer à ressentir vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Planifier le temps de ressentir vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Raconter à tes amis à quel point tu ressens tes émotions n’est pas de ressentir tes émotions.

Raconter aux autres que vous avez déjà ressenti ou ressentirez vos émotions n’est pas de ressentir vos émotions.

Chercher des personnes partageant les mêmes idées qui ressentent leurs émotions avec vous n’est pas ressentir vos émotions.

Vous condamner pour ne pas avoir ressenti vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Célébrer pour avoir ressenti vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Lire sur la façon dont vous pourriez ressentir vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Rapporter fièrement sur « un réseau social » à quel point vous ressentez vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Vous imaginer dans des couleurs vives à quel point votre vie va changer lorsque vous ressentez vos émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Expliquer aux autres ce qu’est ressentir des émotions, comment ressentir des émotions et leur dire de ressentir leurs émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Lire comment les autres ressentent leurs émotions n’est pas ressentir vos émotions.

Lire ce texte n’est pas ressentir vos émotions.

Ne ressentir que vos émotions dans le corps, c’est ressentir vos émotions.

 

Ce texte de Stefan me parle. Lors de nos mouvements corporels, si nous les ressentons d’avantage, SANS ANALYSER, ils deviennent plus fluides, plus harmonieux. Les pensées s’estompent, nous devenons que sens. L’intelligence du corps va faire ce qu’il est de mieux pour ce corps en ce moment-ci, d’où le mieux-être qui s’en suit.

La coordination n’est pas une histoire de mental, mais de lâcher-prise, c’est à dire de se laisser aller dans le flux du ressentir, comment cela se passe dans le corps AVEC les sensations du corps. Les blessures deviennent alors impossibles.

Ce voyage que je suis en train de faire au Mexique / Yucatan, Guatemala etc. me fait incorporer plus fort cette manière de danser: celle des sens – je parle des danses des lieux traversés, celles de leurs origines. À peine une musique sonne, le corps suit et la danse envahit les espaces, les voix/leur respiration, s’expriment, du petit à l’aïeul. Spontanée, entre gens qui se connaissent ou non, avec une sensualité qui s’arrête à ces mots: l’expression de la sienne.

Pour se faire, elle est portée par sa respiration, son souffle. Incorporée.

La respiration est ce que vous pouvez entendre de l’expression, de l’émotion de votre corps, de son état.

D’où l’importance, lorsque vous faites un « exercice », d’être relié à sa respiration, à son premier mouvement intérieur. Elle vous guide. Et par retour, si vous l’entendez – que cela soit via un son, un chant ou une pression dans l’expiration -, elle vous dira votre état émotionnel.