Trois p’tits “trucs” destructeurs au quotidien

Soyons bons joueurs, et regardons-nous au plus profond de nos habitudes, bien ancrées et répétées au quotidien, souvent des automatismes détruisant notre anatomie et nos régulations physiologiques.

1. Je mange et je déglutis : j’inspire OU j’expire en même temps, j’ai inspiré OU expiré avant ? Ou…
2. Je tousse : le son et sa force sortent d’où ? De la gorge, du poitrail ? Quelle position je prends lors de la toux ? Bouche fermée ou grande ouverte ? Cela m’irrite ou me soulage ?
3. Je suis aux toilettes, j’urine : je pousse et donne de la pression, je me détends et relâche simplement ?
La liste pourrait s’allonger, mais TESTEZ-VOUS avant de regarder ces explications non exhaustives sur ces trois points.

1. Déglutir, « avaler » du liquide, faire passer le bol alimentaire… se font SANS bruit de « passage », de glotte. Dans votre gorge, le tuyau pour l’air croise le tuyau pour l’alimentaire, et un jeu subtil entre la luette (au bout du voile du palais) et l’épiglotte empêchent la remontée alimentaire dans le nez ET/OU le passage de l’air dans le système digestif… à moins que VOUS ne forciez — inconsciemment — ce passage en déglutissant de l’air avec votre bol alimentaire. Donc… expirez PAR LE NEZ avant de déglutir. Cela vous évitera ballonnements, fermentations, rots, symptômes cardiaques par distension de l’estomac et autres mal-être. Bonus non négligeable : la digestion sera plus rapide.

Dessin page 55 du livre ”Exercices Respiratoires pour mieux enChanter sa Vie: Prévention et Soins”.
Dans « l’exercice du mois » de septembre 2024, un petit jeu / exercice de langue pour vous entraîner, à votre disposition.

 

2. Ressentez : tousser « par la base du cou », la bouche s’ouvre — ce que font majoritairement les personnes. Que constatez-vous ? Cela resserre, ferme le fond de la gorge. Pas idoine pour faire ressortir les mucosités, but de la toux… De plus, il y a pression sur le plancher pelvien, cela favorise l’incontinence urinaire d’effort. NON ! Lors de petites toux, exercez-vous à FERMER souplement la bouche, ce qui va entraîner par l’effet poussoir de la toux un étirement des parois du pharynx et du larynx à l’arrière, et un meilleur décrochement des mucosités. Ne pas l’exercer avec de l’alimentaire en bouche… Lors de toux plus violente, cherchez à « descendre » la force de pression depuis le thorax, puis depuis l’abdomen. Jouer au gorille se tapant avec rythmes le poitrail PENDANT la toux, REDRESSEZ-VOUS.

3. L’action d’uriner met subtilement en connexion le sphincter vésical interne — commandé par le système nerveux parasympathique qui est INVOLONTAIRE… – et le sphincter vésical externe — commandé par le système nerveux sympathique qui est VOLONTAIRE (description anatomique brève)… Lorsque vous « poussez » — et la plupart du temps en inspiration bloquée, aïe la pression sur le plancher pelvien -, c’est une volonté, donc mise en route du système sympathique VOLONTAIRETOUT EN OBLIGEANT le système parasympathique INVOLONTAIRE – « à suivre » pour qu’il ouvre le sphincter vésical interne. Gabegie programmée des ordres de mictions… faiblesses anatomiques de soutien en vues.

Par contre, ce que vous pouvez décider en toute volonté, c’est de RELÂCHER dans l’expiration, d’ouvrir le sphincter externe, de laisser aller… « Cela » suivra tout seul, le parasympathique s’associe à ce relâchement.

Voici voilà, votre corps vous appartient : ressentez, conscientisez, DÉCIDEZ !